Le Puy de Pariou parfois appelé Puy Pariou et plus souvent, simplement Le Pariou est un volcan de la chaîne des Puys. Formé par la superposition de deux cônes stromboliens et d’un anneau de tuf, cet ensemble a produit trois coulées de laves au cours de son histoire éruptive.
Situation géographique :
Le Puy de Pariou se situe à environ 10 km à l’ouest de Clermont-Ferrand et à un peu plus de 2 km d’Orcines, juste au sud de la route passant par le col des Goules.
Le Puy des Goules est situé à moins de 400 m au nord, le Clierzou, le Grand Suchet et le petit Suchet à quelques centaines de mètres à l’ouest et au sud-ouest, et le Puy-de-Dôme à 1,5 km au sud.
Topographie :
Culminant à 1 209 mètres d’altitude, il s’élève 250 m au-dessus du socle cristallin qui constitue la plaine environnante.
Il a une forme typique de volcan de type strombolien et son cratère est formé de deux cratères emboîtés.
Le cratère central, le plus élevé et le plus récent, forme un cercle presque parfait. Il atteint 90 mètres de profondeur et 200 m de diamètre. Les deux cratères ne sont pas dans le même axe, contrairement à ceux du Puy de Côme.
On compare souvent le Puy de Pariou au Vésuve, avec son cône récent surmontant une somma. L’ancien cratère (« ancien Pariou ») et l’anneau de tuf qui le prolonge sont encore bien visibles à l’ouest et au nord.
Au sud, il est dissimulé sous le nouveau cratère (« nouveau Pariou ») et à l’est sous d’anciennes coulées de lave.
La cheire du Puy de Pariou est inculte, elle est parsemée de feuillus, de genévriers, et d’une herbe très fine et rase.
Géologie :
L’ancien Pariou est de nature trachytique et trachy-basaltique. Ces derniers sont noirs et contiennent des phénocristaux de petite taille d’augite, d’anorthite (de type bytownite et labradorite), et d’olivine.
Ce premier cône est prolongé au nord par l’anneau de tuf trachy-andésitique qui a provoqué son oblitération.
Ces projections sont sombres et présentent au microscope de petits cristaux d’andésine et d’hornblende disséminés dans un verre volcanique de couleur brun clair.
Le nouveau Pariou est de nature trachy-andésitique. De couleur gris bleuté, cette roche contient quelques anorthites de type labradorite et hornblendes incluses dans du verre volcanique contenant des microlithes de feldspaths, de pyroxènes et d’olivine. La lave était très riche en gaz comme en témoignent de nombreuses bulles allongées dans le sens du courant.
Histoire géologique :
L’histoire du Pariou débute par l’édification de l’ancien Pariou, un cône strombolien où se produisent de fortes explosions, éjectant des produits de nature trachytiques mêlés à des fragments de socle cristallin pulvérisé.
Puis le magmatisme devenant trachy-basaltique, apparaît une coulée de lave au sud-est du volcan. Cette coulée s’étend sur près de 2 km et atteint l’actuel emplacement d’Orcines.
Par la suite, débute un épisode plus explosif, durant lequel l’ancien Pariou est presque entièrement oblitéré par un anneau de tuf trachy-andésitique. Il ne reste alors de l’ancien cône strombolien qu’un petit pan visible, au sud, tout le reste étant recouvert par l’anneau de tuf. Les cendres de cet épisode éruptif s’étendent au moins jusqu’à l’actuelle ville de Clermont-Ferrand.
Apparaît ensuite un deuxième cône strombolien, celui du nouveau Pariou, légèrement excentré vers le sud. Il recouvre les parties sud et sud-est du pan de l’ancien Pariou qui étaient encore visibles, puis émet vers l’est une grande coulée de trachy-andésite qui recouvre la première coulée de trachy-basalte.
Arrivée à Orcines, cette deuxième coulée se divise en deux branches, une qui atteint l’emplacement de l’actuel Nohanent et l’autre qui atteint la zone de l’actuelle Chamalières, située à 8 km environ. L’âge de cette coulée, estimé grâce à des fragments de bois datés au carbone 14, serait de 8 580 ± 350 ans.
Puis un lac de lave s’installe temporairement entre le pied du nouveau Pariou et les bordures de l’anneau de tuf.
Il finit par créer une ouverture de 200 m de largeur dans la bordure nord-est de l’anneau de tuf puis se vide en créant une petite coulée de lave trachy-andésitique.
Bloquée au nord par le pied du puy des Goules, cette coulée se détourne vers l’est pour s’arrêter au niveau de l’actuel lieu-dit la Fontaine du Berger.
La dernière éruption date de 6250 av. J.-C.
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