Moulins est la préfecture du département de l’Allier. Capitale historique du Bourbonnais, l’agglomération s’étend le long de la rivière Allier au nord-est du département. Ses habitants sont appelés les Moulinois et Moulinoises.
L’histoire de la ville de Moulins est étroitement liée à celle des Ducs de Bourbon, puisqu’elle devient la capitale du duché et de ses importantes dépendances en 1327. Cet état de fait perdurera jusqu’en 1523, avec la défection du connétable de Bourbon.
La tradition populaire raconte qu’un sire de Bourbon, perdu après une journée de chasse, aurait trouvé refuge dans un moulin sur les bords de l’Allier. Tombé amoureux de la meunière qui l’avait recueilli, pour justifier ses fréquentes venues, il fit bâtir à l’emplacement actuel du palais ducal un relais de chasse. Une ville se développera autour : ce sera Moulins.
La Cathédrale Notre Dame du Bourbonnais :
Chœur gothique flamboyant du XV° siècle en grès jaune orangé de Coulandon (ancienne collégiale Notre-Dame), nef et flèches néo-gothique rayonnant avec mélange de calcaire blanc de Chauvigny et de pierres noires de Volvic (dans le style du gothique du XIIIème siècle considéré alors comme le plus pur par les historiens et architectes du XIXème siècle).
Les travaux d’achèvement de la cathédrale, entrepris dès les années 1850 sur les premiers plans des architectes Lassus et Millet qui s’inspirèrent de la cathédrale de Senlis, notamment pour les flèches, ne furent pas menés à leur terme, par suite de nombreux revers tant sur le plan financier que sur le choix défectueux des matériaux.
L’architecte qui leur a succédé et poursuivit les travaux jusque dans les années 1880 se détourna des plans initiaux, tant au niveau des matériaux, des flèches, que pour les toitures de la nef qui devaient être alignées sur celles du chœur.
Il en fut de même pour la flèche centrale beaucoup plus modeste que dans les projets initiaux. La cathédrale abrite le célèbre triptyque du Maître de Moulins. Ses deux flèches, récemment restaurées, mesurent 82 mètres mais paraissent plus hautes du fait que le parvis de la cathédrale domine d’environ 20 mètres la rivière Allier. Ses orgues de Joseph Merklin (1880).
La Mal-Coiffée :
La ville de Moulins a été sous l’empreinte des Ducs de Bourbon, dont Louis II qui a joué un rôle essentiel. Alors qu’il contemplait la tour carrée du château des Ducs de Bourbon, Louis II se serait exclamé, en considérant la toiture : « C’est une belle tour, mais elle est mal coiffée ». Ce surnom lui est resté à travers les siècles…
Le Donjon de « La Mal-Coiffée » a résiste à l’incendie du château ducal en 1755 (dont presque rien ne subsitua). Surnommé ainsi à cause de son toit-terrasse qui était dénué de créneaux et creusé pour servir de citerne.
C’est une tour d’environ 45 mètres, aux murs très épais, pourvu de sept étages et trois niveaux en sous-sol. Suite à l’incendie il devient une prison pendant 200 ans. il se dégrada au fur et à mesure, d’autres tours du château furent détruites pour la construction de la Cathédrale entre 1854 et 1888.
Le Jacquemart :
La tour horloge de Moulins se dresse depuis le Moyen Age au cœur de la cité. Dès le XVe siècle « un guetteur » semble surveiller la ville et permet de mesurer le temps qui passe.
La tour horloge à automate se répand à partir du XVe siècle en Europe. Ces figures de fer, de plomb et de bois prennent le nom de Jacquemarts.
La plus grosse cloche pesait 4250 kg, c’est sur elle que frappent Jacquemart et sa femme Jacquette, les petites cloches pèsent 125 et 150 kg, elles sont destinées aux enfants Jacquelin et Jacqueline.
On assiste au mouvement des enfants toutes les quinze minutes alors que les parents frappent les heures.
L’Hotel de Ville :
Face au beffroi du Jacquemart, l’hôtel de ville est composé de colonnades et d’arcades. L’édifice date du début XIXème.
La Maison Mantin :
La Maison Mantin est une demeure d’un bourgeois moulinois du XIXè siècle, conservée telle qu’elle se présentait le jour de sa mort, en 1905 ; donnée par testament à la Ville de Moulins, qui se devait de l’ouvrir au public cent ans après le décès de son propriétaire, elle est ouverte au public depuis 2010 après de remarquables travaux de restauration.
Musée Anne de Beaujeu :
Le pavillon du palais ducal qui abrite les collections constitue l’un des premiers exemples d’architecture et de décor Renaissance construit en France. Il se compose d’un portique à l’italienne dans lequel s’ouvre une tour percée de trois arcades. Les arcades présentent une dense modénature au niveau des voussures et des écoinçons déclinant tout le registre ornemental de la Renaissance.
La Place d’Allier :
Eglise du Sacré-Cœur :
L’église est construite au cours du second empire par l’architecte Jean-Baptiste-Antoine Lassus dans l’esprit néo-gothique.
La nef a trois travées et le chœur possède un déambulatoire à chapelles rayonnantes telles qu’on en trouve dans les grandes cathédrale des XIIIè et XIVè siècle. Sa façade ouest a trois portails dont chacun des tympans est orné historié.
La paroisse St Nicolas a été créée en 1751 au cœur du quartier des mariniers de la Loire. Son église est l’ancien édifice du couvent des Dominicains bâtie au début du XVè siècle. En 1839 c’est l’abbé Martinet qui décide la construction d’une nouvelle église dédiée au Sacré Cœur de Jésus. C’est la première église de France à avoir cette dédicace.
Un premier projet de l’architecte départemental Esmonnot, de style roman est présenté, mais ce sera finalement celui de J.B. Lassus, de style gothique,qui est retenu.
L’édifice fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 30 septembre 1991.
Ensemble scolaire Saint-Benoit :
Eglise Saint-Pierre :
Bien que ce magnifique clocher de style « néo-gothique flamboyant » soit de 1901, l’église est en revanche plus ancienne (XVème et XVIème et réaménagement intérieur au XVIIème).
Le Centre National du Costume de Scène :
Le Centre National du Costume de Scène et de la scénographie offre de riches expositions temporaires, à la scénographie raffinée, ouvert en 2006 dans l’ancien quartier de cavalerie dit Quartier Villars (XVIIIè siècle), au faubourg de la Madeleine, sur la rive gauche de l’Allier.
L’Hippodrome :
Le Pont Régemortes et l’Allier :
La construction a été terminée en 1763. Il est un des premiers et des plus grands construits en France avec une longueur de 301,50 mètres.
Quelques photos supplémentaires :
Porte d’entrée Nord
Rue de Paris
Ancienne ville
Eglise rue Paul Bert
Pour en savoir plus / Sources :
Merci pour cette belle présentation