Chouvigny est une commune de l’Allier qui est située au sud de ce département à la limite avec celui du Puy-de-Dôme, entre la rivière Sioule et la forêt des Colettes.
Reculée et encastrée dans les gorges de la Sioule, cette commune bourbonnaise s’étend sur 13 kms avec plus d’une vingtaine de lieux-dits. Un panorama exceptionnel ainsi qu’une nature belle et généreuse participent à l’authenticité de cette commune du Val de Sioule.
Présentation :
Le nom de Chouvigny vient du latin calvus et -acum, qui veut dire « domaine chauve ». Cette commune fût pendant longtemps occupé par la vigne. En effet, le vin des côtes de Chouvigny était très réputé, comme l’indique le lieu dit « Montauvin » ainsi que la correspondance de Mme de Sévigné en visite au clos Lafayette, selon le site internet de la commune.
Environ 230 Calviniens et Calviniennes habitent dans cette commune.
L’église :
L’église paroissiale dédiée à Saint Pierre, a été construite en 1760 sur un édifice plus ancien qui servait de chapelle au vieux castel fortifié.
Le Château :
L’histoire de la commune est avant tout dominée par son château féodal qui a été construit sur l’emplacement initial d’un castrum (fort militaire dans la Rome antique) de l’époque gallo-romaine. D’après le site internet du château, depuis 1500 à 2000 ans, ce lieu est donc le site d’un édifice fortifié ayant pour but de surveiller la Sioule, qui marquait alors la frontière entre les peuples Arvernes et Bituriges.
En 1250 Guillaume 1er de Chauvigny édifia un château de défense dont l’assise n’a pratiquement pas bougé depuis près de huit siècles. Perché sur un piton rocheux à 87 mètres au-dessus de la Sioule, il permettait de surveiller aisément les environs. Même si le château a été plusieurs fois reconstruit, c’est toujours sur les mêmes fondations et dans un style proche de celui du XIIIème siècle. Il est donc encore aujourd’hui très proche de ce à quoi il devait ressembler lors de sa construction en 1250, et a gardé une unité architecturale remarquable pour un édifice aussi ancien.
Ce château appartiendra par la suite à de grandes familles comme La Trémoille, Thouard puis durant 3 siècles dès 1460 aux Lafayette (Il est encore appelé dans le pays » le vieux château Lafayette « ). La famille de La Fayette restera propriétaire du domaine jusqu’en 1734, date de sa vente à la famille Le Noir.
En 1789, alors que toute la France est balayée par les vents révolutionnaires, le château ignore fièrement les changements que l’époque semblait imposer. Tombé en ruine au début du XIXème siècle, le château est racheté en 1853 par le duc de Morny (demi-frère de Napoléon III, homme politique et homme d’affaire de premier plan) qui souhaite en faire une de ses nombreuses résidences.
Le château est à nouveau vendu en 1865 par les héritiers du duc de Morny. Plusieurs propriétaires se succèdent mais aucun n’a les moyens d’entretenir la propriété, qui retombe en ruine. Ce n’est qu’en 1945 qu’arrive un passionné d’architecture médiévale du nom d’André Groslière. Les travaux de restauration ont lieu de 1960 à 1966, après quinze ans de recherches dans les archives et de travaux préparatoires.
A partir de 1967, le château est par intermittence ouvert au public. Cependant après le décès de M. Groslière, huit années d’abandon et une succession difficile rendent son entretien de plus en plus important.
Enfin depuis 2010, il appartient désormais à une famille qui s’engage à mettre en valeur ce lieu historique en y organisant des spectacles et des visites pendant la saison estivale. Ces activités sont organisées par l’Association des Amis du Château de Chouvigny, dont la vocation est le rayonnement patrimonial et culturel du château. Ce site, d’une grande beauté architecturale et naturelle, séduira les petits comme les grands.
Les Gorges de Chouvigny :
Le château de Chouvigny domine les gorges et semble veiller sur elles. En contrebas, la Sioule offre est une succession de méandres et de rapides. Le canoë et la pêche sont d’excellentes activités pour découvrir les lieux comme le précise le site de l’office du tourisme Val de Sioule.
Le tunnel, véritable ouvrage d’art taillé sans parement en plein granit par les anciens de Chouvigny, ouvre la voie entre Ebreuil et Menat. Mettant en valeur les Gorges.
Le Roc Armand :
Le Roc Armand, est un rocher granitique dressé entre la Sioule et la D915. Il surplombe la rivière de 25 mètres.
Le Roc se situe après la sortie du bourg de Chouvigny en prenant la direction du Pont de Menat.
Un petit parking est disponible à son pied et l’accès à son sommet a été aménagé.
Une fois en haut, une jolie vue s’offrira à vous sur le château, les gorges et la Sioule.
Autres photos du Roc Armand :
De fantastiques silhouettes :
Au cœur des gorges, d’autres silhouettes granitiques surplombes la Sioule.
Ravinées par les eaux de la rivière, ces silhouettes sont les témoins de la lutte de celui-ci pour se frayer un passage à travers le massif granitique, comme en témoigne les photos suivantes prises le long de la D915.
La Sioule :
Les Gorges de la Sioule, qui s’étendent du Méandre de Queuille (63) à Ebreuil (03), sont un véritable paradis pour les pécheurs. Au niveau des Gorges de Chouvigny, cette dernière devient plus tumultueuse.
Sur ce secteur, la Sioule présente des faciès diversifiés favorables au développement des salmonidés. Le parcours est composé d’un linéaire de 2.3km de rivière sur les communes de Chouvigny et de Saint Gal sur Sioule (entre le seuil du Moulin Rodet à l’aval et la confluence de la Gourdonne à l’amont).
La pêche est en « no-kill » (sans tuer) sur ce parcours pour les salmonidés afin d’augmenter le peuplement naturel en truite fario et ombre commun en préservant des géniteurs pour la reproduction naturelle.
Ce parcours est idéal pour la pêche à la mouche et sa réputation auprès des pêcheurs de la région n’est plus à faire.
Autres photos de la Sioule :
Idée Rando :
Pour commencer, rendez-vous au cœur du bourg de Chouvigny sur l’un des 2 parking qui sont situés le long de la D284, près de la Mairie. Une fois garé, dirigez vous en contrebas de la Mairie pour prendre un escalier pour ainsi débuter notre randonnée de 12 kilomètres environ. Cette dernière est donnée pour une durée de 3h30. Le balisage à suivre est de couleur jaune.
En partenariat avec France Bleu Pays d’Auvergne, retrouvez ma chronique radio sur ce sujet via ce lien.
Poster un Commentaire