Verneuil-en-Bourbonnais est une commune de l’Allier qui se situe entre Saint-Pourçais-sur-Sioule et Moulins.
Verneuil-en-Bourbonnais est composé de 243 Verneuillois et les Verneuilloises.
Verneuil-en-Bourbonnais est au Moyen Âge une des dix-sept châtellenies du Bourbonnais. Elle est donc ceinte de remparts et elle est l’une des villes les plus importantes du duché de Bourbon ; elle est dotée d’un collège de chanoines, 60 à l’origine, établis en la collégiale Saint-Pierre. Le duc Louis II de Bourbon y construisit un château. La ville est prise en 1465 par Louis XI, qui fait démanteler les remparts et le château. Verneuil devient ensuite châtellenie royale.
Place de la Fontaine :
La Ruelle de l’Ecu :
Elle fait partie des nombreuses rues et ruelles pleines de charme à Verneuil.
Site de la Motte Coquet Géant Endormi :
Le Géant endormi est une sculpture monumentale de bois due à Cyrille André. Elle est couchée depuis 2001 au pied d’un arbre, sur la butte boisée de la Motte Coquet.
Notre-Dame-sur-l’Eau :
La paroisse de Verneuil appartenait autrefois à l’ancien diocèse de Clermont. Fondée au IXème siècle, l’église Notre-Dame sur l’Eau est incluse dans les remparts sur un emplacement gallo-romain. En 1105, elle est confirmée par Pascal II à l’abbaye de Tournus. Elle devient une dépendance du chapitre de Saint-Pierre au XIIIème siècle. Trop petite au siècle suivant, les offices sont dès lors célébrés dans la chapelle du chapitre des chanoines, l’église Saint-Pierre.
Abandonnée à la Révolution, elle est transformée en grange. Sa destruction est évitée grâce à l’action de plusieurs passionnés qui créent une association, en 1962, ayant pour but la sauvegarde et la restauration de l’édifice. Par la suite, il est ouvert au public et sert comme lieu d’exposition.
Petit édifice roman, l’ancienne église comprend une nef de trois travées, flanquée d’un collatéral au nord et terminée par une abside en hémicycle et une absidiole. La nef date du XIème siècle.
Ses murs latéraux étaient primitivement garnis de grandes arcades aveugles, au dessus desquelles étaient percées d’étroites fenêtres. Ce dispositif est conservé du côté sud de l’édifice. Des vitraux contemporains ont été installés.
A l’extérieur, les murs latéraux ont été surélevés. Du clocher qui surmontait la travée orientale, il ne subsiste que quelques assises. L’abside a été munie à l’époque gothique d’un appareil défensif aujourd’hui presque détruit.
La situation de Notre-Dame-sur-l’Eau est indiquée dans son nom. Elle occupe en effet de manière pittoresque la bordure de la vallée du Douzenan. Pendant la Guerre de Cent Ans, la proximité de la rivière coulant plusieurs dizaines de mètres en contrebas du mur nord de l’église Notre-Dame contribua à donner à celle-ci un caractère défensif, accentué alors par la construction d’une imposante tour au-dessus de l’abside.
Il est intéressant de remarquer que le château de Verneuil, appartenant aux Bourbon, était situé dans une autre zone de l’agglomération, à une distance telle que les éventuelles luttes d’influences ne puissent se développer. En fait, les seigneurs du Bourbonnais fondèrent leur propre établissement religieux près de leur château : il s’agit de l’église Saint-Pierre, devenue aujourd’hui paroissiale. L’église Notre-Dame, de fondation ancienne, fut cédée aux habitants. Toutes les familles de Verneuil laissèrent leur empreinte et leurs souvenirs dans ce monument par des inhumations et les dons qu’elles effectuèrent.
Notre-Dame, vendue comme bien national, ne retrouva jamais son ancienne destination, mais ses qualités artistiques comme ses qualités paysagères lui valurent d’être distinguée par un groupe d’habitants du village aidés par d’autres personnes pour devenir un lieu culturel. Après une longue étape de restauration, le petit monument rouvrit ses portes aux visiteurs. Ce processus de désaffection puis de restauration au sein d’un village aux qualités par ailleurs indéniables est bien représentatif d’une partie du patrimoine religieux français.
Eglise Saint-Pierre :
L’église Saint-Pierre de Verneuil était une ancienne collégiale, siège d’un chapitre de vingt chanoines, fondé en 1246 par Archambaud VII, sir de Bourbon. Depuis la Révolution, l’édifice est devenu paroissial.
L’église de style roman est composée d’une nef de quatre travées, précédant une grande abside en hémicycle et d’un collatéral au nord. Une chapelle de style gothique flamboyant fur ajoutée, au XVème siècle, du côté sud.
La nef et le chœur sont couverts par un berceau brisé postérieur à la construction de l’édifice. Le collatéral a subi plusieurs campagnes de construction. Il est voûté en berceau en plein cintre, sans doubleaux. Les trois fenêtres de l’abside ont été remplacées par des baies brisées, à meneau central et trilobées.
A l’extérieur, la porte percée dans le mur latéral nord est surmontée d’un remarquable tympan rempli d’ornements géométriques. Il est supporté par deux colonnettes engagées à chapiteaux composés d’entrelacs.
Le clocher carré est terminé par des glacis d’angles accentués par un étage octogonal du XIVème siècle percé sur chaque face d’une baie moulurée. Il est couronné par une toiture en pavillon, remplaçant peut-être une flèche disparue.
Parmi les objets mobiliers figure notamment une sculpture en bois polychrome du XVIIIème siècle représentant Saint Sébastien criblé de flèches lors de son supplice, avec sa serpe et une grappe de raisins, soulignant le côté viticole de la région.
L’ancienne collégiale Saint-Pierre est une création des Bourbon, propriétaires du château voisin, qui souhaitèrent se ménager la faveur divine : Guy de Dampierre, sire de Bourbon, créa un chapitre de 20 chanoines, qui devaient prier pour le repos des âmes de la famille.
Ceux-ci devaient suivre des offices en commun, mais pouvaient résider dans des maisons individuelles. Archambault VII de Bourbon réorganisa le chapitre en 1246, lui attribuant des revenus fonciers, les prébendes.
Même si la communauté fut supprimée à la Révolution et l’église transformée en église paroissiale, le souvenir des chanoines est encore présent dans l’église : le chœur très développé, contient toujours les stalles en bois sculpté qui leur servaient de sièges pendant les offices.
Les piliers de l’église Saint-Pierre conservent les vestiges d’un décor plus vaste qui a dû à une certaine époque englober une grande partie du monument.
Il nous reste aujourd’hui un saint Michel avec une envolée de draperies jaunes et bleues brandissant une croix d’orfèvrerie, un évêque coiffé de la mitre et portant la croix processionnelle d’une main et un livre de l’autre.
Plus original et un peu plus tardif bien qu’également gothique, un cardinal en grand costume pourpre occupe un autre pilier.
Un donateur, sans doute un des chanoines de Saint-Pierre, l’accompagne, en prière.
La figuration du prélat rappelle peut-être le passage à Verneuil de Charles de Bourbon, en 1487 : il était alors évêque de Clermont et allait devenir cardinal et archevêque de Lyon peu après.
Le Maître de Moulins fit son portrait, aujourd’hui conservé au musée de Munich, on reconnaît son long nez et sa bouche fine et pincée.
Le cadran solaire :
Une curiosité de Verneuil-en-Bourbonnais, le cadran solaire place de l’église.
L’ancien Palais de Justice Médiéval :
La Porte de la ville :
La porte de la ville close du XIVème siècle. Elle est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1928.
Les Ruines du Château des Ducs de Bourbon :
Les Ruines du Château des Ducs de Bourbon a été inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en 1928.
Le Pigeonnier :
Le Pigeonnier rond du XVIIIe siècle
Le Douzenan :
Le Douzenan est un affluent de l’Allier qui passe par Verneuil-en-Bourbonnais.
Pour en savoir plus / Sources :
- Panneau d’information sur place
- Mairie de Verneuil-en-Bourbonnais
- Office de tourisme de Saint-Pourçain-sur-Sioule
- Verneuil-en-Bourbonnais sur Wikipédia
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