Le Lac et l’Etang de la Crégut, sont situés à environ 860m d’altitude sur la commune de Trémouille dans la partie sud de l’Artense dans le Cantal, à la limite du département du Puy-de-Dôme. Le lac est classé aux sites historiques depuis 1973. Le site fait partie de la zone du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne.
Le Lac de la Crégut :
Contrairement aux autres lac voisins qui sont des lacs barrages (Lastioulles, Le Tauron, Le Tact) , le lac de la Crégut est le plus vaste lac d’origine glaciaire du Massif Central avec ses 36 hectares. On estime la profondeur des eaux à 25 mètres. Il n’a pas de forme particulière mais se caractérise par des berges très escarpées et découpées. Cela s’explique par ses origines.
En effet, l’abandon du territoire par les glaciers, il y a 13 500 ans, a laissé en ce lieu une cuvette de surcreusement remplie par l’eau de ruissellement de quelques ruisseaux forestiers et celle de sources sous lacustres.
Selon l’association de sauvegarde du lac de la Crégut, il est constitué de deux fosses de 16 m et de 26 m de fond aux pentes assez fortes. Cette profondeur et le fait que les eaux de son alimentation naturelle son peu chargées en substances nutritives, ont empêché qu’il ne devienne une tourbière, alors que tous les autres milieux aquatiques naturels de l’Artense ont subi cette évolution.
Depuis des années, la qualité de ce milieu aquatique est très atteinte par la mise en exploitation du complexe hydroélectrique de la Haute-Tarentaine. Recevant des eaux chargées, cela fait 50 ans que le lac stocke durablement cette charge.
Un lac en danger :
Selon ce rapport, le lac de La Crégut, bien que participant du système d’aménagement global de production de l’énergie électrique, n’a pas été intégré au domaine concédé par l’Etat et est resté dans le domaine privé de la commune de Trémouille. Si bien que « la qualité de ses eaux peut être revendiquée de droit par les habitants de la section de La Crégut ». Après avoir constaté l’envasement progressif des rives du lac et avoir été refoulé par l’exploitant sur ces questions, des riverains ont donc créé une association très active pour sauver les eaux du lac.
Intérêt direct des habitants dans l’avenir de leur lac. Ce qui se passe au lac de la Crégut est un cas rare d’implication collective des habitants dans l’avenir de leur lac. La gestion, l’exploitation et le jeu des connaissances autour des lacs est généralement l’affaire unique des exploitants directs, des collectivités territoriales et de l’Etat… En ce sens, il est à considérer comme exemplaire.
Depuis plus de 30 ans, cette dernière dénonce qu’il n’y a plus de vie possible au delà de 4m de profondeur. C’est le « résultat de 50 ans d’envasement suite à un transfert d’eau illégal de la part du fournisseur d’énergie, ce qui représente 400 tonnes de sédiments par an » selon l’association.
Etang de la Crégut :
L’étang de la Crégut, se situe en aval du lac du même nom. Cet étang artificiel de 10 hectares reçoit les eaux du lac de la Crégut ainsi que celui du Tauron.
Randonnée :
Une randonnée permet de faire le tour du Lac. Le départ est donné depuis la petite plage du lac près du lieux-dit « La Crégut ».
Le circuit est balisé en bleu. Au niveau du déversoir amont du lac, si vous souhaitez rester sur le circuit de découverte, prenez la variante qui part sur votre gauche. Pour prolonger jusqu’au lac du Tact, continuez tout droit. La distance du circuit de découverte est de 4kms, celle du PR 6 kms.
Autres Photos :
Merci pour la précision de votre article concernant le lac de la Crégut !
Merci pour votre retour 🙂
Le lac est classé aux sites historiques depuis 1973. Le site fait partie de la zone du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne.
Inadmissible qu’on ne respect pas un site historique qui de plus ce lac se situe dans le PNR des volcans d’Auvergne. Félicitations à l’association de défense du lac de la Crégut.
Bon courage.
Alain Jaffier.