Champeix (63)

Lieu de convergence des routes d’Issoire et de Clermont-Ferrand vers les Monts Dore, Champeix est une petite ville traditionnellement commerçante, au charme méridional, étagée sur les pentes de la vallée de la Couze Chambon et encadrée de terrasses, appelées « pailhats » qui furent entièrement plantées de vignes.

Champeix est une commune du Puy-de-Dôme appelés les Champillauds. Elle est située au nord-ouest d’Issoire.

L’église Sainte-Croix :

L’église romane Sainte-Croix a été construite entre le 12ème et le 16ème siècle. Elle aurait fait partie d’un couvent de moines Camaldules et certainement d’un prieuré.

L’édifice comprend une nef de quatre travées couvert part une voûte en plein cintre. L’abside classée en 1926 possède des ouvertures romanes du XIIe siècle, le chœur est en « cul de four ».

Le clocher actuel édifié en 1890 a remplacé ensemble de charpente élevé provisoirement au début du XIXe en remplacement du clocher d’origine probablement démoli lors de la révolution.

La porte du croisillon nord est surmontée d’un linteau pentagonal où se trouve représenté la trinité : la main figure le dieu créateur, l’agneau porteur d’une croix représente le fil, la colombe symbolise le Saint Esprit. On peut lire l’inscription « Tres trinum signant, Pollex, Peccus, atque Colomba ».

Le Château du Marchidial :

Aujourd’hui réduit à l’état de ruines, le château était une place-forte importante à l’époque médiévale. L’armorial de Guillaume Revel restitue l’élévation du château au 15e siècle. De nombreux vestiges de fortifications sont encore visibles au sol. Le site est caractéristique de l’évolution de l’architecture civile et militaire de cette époque, associant le village-marché au château.
Le premier aménagement du site pourrait dater du VIIIème siècle.

Le château du Marchidial porte son nom de l’ancienne langue Germanique « Marchi » signifie « marché » et « dial » signifie « la place », la place du Marché. Champeix, au XIIème siècle, fut la seconde résidence des dauphins d’Auvergne et participa à la croisade contre Jerusalem. Les soldat qui sont revenus de cette campagne ont ramenés avec eux un trésor dont l’un des passages secret (pas encore découvert) du château ou du village conduirait.

De caractère très fruste, l’église, ancienne chapelle du château, remonte au 12e siècle et comprend une nef unique de deux travées rectangulaires suivies d’un choeur carré. Nef et choeur sont voûtés en berceau. Chevet plat à triple arcature aveugle. Les percements ont été agrandis au 18e siècle. La tour de l’horloge cylindrique a été construite en 1745.

En l’an 1633, Richelieu ordonne la destruction du Château pour que les nobles ne rejettent plus l’autorité du roi (Louis XIII à l’époque). Aujourd’hui il ne reste que l’Église du château, une partie de la tour principale, les jardins et la base du donjon.

Dans cette base se trouve l’ancien garde-manger pour tenir lors d’un siège, le garde-manger se situe sur deux étages, le premier se situant sous la terre pour récupérer les eaux de pluies afin que la salle reste constamment fraîche.

Les jardins du Château du Marchidial :

L’association de sauvegarde du site du Marchidial a été créée en 1988. Pendant de nombreuses années, les bénévoles ont débroussaillé, reconstruit et remis en état une bonne partie de l’éperon rocheux. Les jardins du Marchidial sont devenus un site touristique reconnu et apprécié. Le site est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.