Le Domaine Royal de Randan se situe dans le département du Puy-de-Dôme sur la commune de Randan. Le domaine appartient à la région d’Auvergne qui en assure la restauration et l’animation.
Le Domaine Royal de Randan est le dernier domaine royal créé en France et l’un des rares établis en province.
Arboré d’un parc romantique de 100 hectares, le Domaine Royal de Randan a été construit à partir de 1821 par le grand architecte Fontaine pour la famille d’Orléans.
La visite du Domaine Royal se décompose en plusieurs parties : le château, la chapelle, l’aile des cuisines, l’orangerie, les serres, les communs, la maison de l’Inspecteur et le parc.
Le Domaine Royal de Randan est classé au « Monuments Historique » depuis 2001 et son parc dispose du label « Jardin Remarquable ».
Le Château :
Adélaïde d’Orléans (1777-1847), sœur et conseillère du roi Louis-Philippe (1773-1850) est l’âme des lieux. En effet, en 1821, elle acquiert l’ancien duché de Randan et entreprend sa réhabilitation.
En dix ans, elle fait agrandir, restaurer et meubler le château, construire des dépendances et créer un parc paysager.
Ces travaux sont réalisés sous la direction de Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853), premier architecte du royaume, avec la complicité constante de Louis-Philippe.
Après la chute de la Monarchie de Juillet (1848), Randan connait de nombreuses vicissitudes mais, à la fin du XIXème siècle, le Domaine reprend vie grâce à la comtesse de Paris (1848-1919) qui entretient avec passion sa propriété d’Auvergne et la modernise.
En 1925, l’incendie du château marque le déclin du Domaine Royal qui ferme ses grilles et tombe dans l’oubli.
En 1999, les collectivités locales et l’Etat se sont mobilisés pour sauver le dernier Domaine royal Français encore privé et le rendre public.
En 2003, le Conseil Régional d’Auvergne en devient le seul propriétaire.
Il poursuit d’importants travaux de réhabilitation comme la mise hors d’eau des bâtiments, réhabilitation du parc et la restauration des collections.
La Chapelle :
Achevée en 1931, de style néo-classique, elle se distingue par sa tribune royale, ses murs revêtus de stucs, ses voûtes peintes en trompe-l’œil et ses cénotaphes.
Les vitraux de la Manufacture Royale de Sèvres, exceptionnels, résultent de l’alliance d’un langage formel classique et de technologies innovantes.
L’aile des cuisines :
Édifiée sur un seul niveau, elle est couverte d’une promenade en terrasse, agrémentée de son mobilier de jardin d’origine, et formant perspective entre le château et la chapelle.
A l’intérieur, un long couloir dessert une succession de salles voûtées : boulangerie, rôtisserie, boucherie…
Exposition « Chasses et Voyage d’un Prince Français » :
L’aile des cuisines abrite également l’exposition « Chasses et Voyages d’un Prince Français ».
Au début du XXème siècle, Ferdinand d’Orléans, duc de Montpensier, a créé au château de Randan un musée cynégique rassemblant 450 animaux tués lors de ses voyages à travers le monde.
Ils ont été naturalisés par le taxidermiste Rowland Warld.
Sauvée de l’incendie du château en 1925, cette spectaculaire collection d’animaux invite à voyager à travers les continents.
L’orangerie et les serres :
L’orangerie est une nef de 56 mètres de long qui a été construite vers 1835 pour la conservation hivernale des orangers.
Elle renferme un générateur électrique, installé à la fin du XIXème siècle, qui témoigne de la modernisation constante du Domaine.
Les deux serres qui s’étendant au-devant de l’orangerie sont la réplique de celles de Versailles aujourd’hui disparues.
Destinées à la culture des végétaux, elles possèdent un double système de chauffage : calorifère à eau et fosse à fumier.
Les communs :
Les grands communs, en forme de H, rassemblaient les différents services liés au fonctionnement du Domaine : vacherie, laiterie, ateliers, forge, logements de domestiques…
Vers 1900, une partie de ce bâtiment fut modifiée pour accueillir les écuries, la sellerie et les remises des voitures de la comtesse de Paris.
Ils sont entourés de la basse-cour, au nord, et des écuries, à l’est.
En 2015, l’exposition « Souvenir d’un hôpital de guerre » se tenait dans ce lieu. Durand la Première Guerre mondiale, à l’initiative d’Isabelle d’Orléans (1846-1919), comtesse de Paris et propriétaire du Domaine de Randan, un hôpital militaire de 24 lits est aménagé dans les deux pavillons.
Placé sous l’égide de la Croix-Rouge, cet établissement accueille de septembre 1914 à février 1919 des centaines de soldats blessés.
La Maison de l’Inspecteur :
Situé à l’entrée du parc, ce bâtiment est divisé en trois parties : la conciergerie, à l’extérieur des grilles, la buanderie surmontée d’un séchoir, au centre et la maison de l’Inspecteur qui donne son nom à l’ensemble du bâtiment.
L’inspecteur était l’administrateur des forêts rattachées au Domaine de Randan.
En complément de la visite du Domaine, des collections de porcelaines, marbres, meubles, pianos et autre objets sont à découvrir.
Reflet des arts décoratifs du XIXème siècle, ces derniers témoignent du décor créé par la famille d’Orléans pour leur villégiature de Randan.
Le Parc :
D’une superficie de 100 hectares, les jardins et le parc représentent l’une des plus importantes créations paysagères de la première moitié du XIXème siècle.
Ils conjuguent les influences française, anglaise et italienne, perpétuent la tradition du jardin paysager du XVIII ème siècle et annoncent les évolutions de l’art des jardins sous le Second Empire.
A l’origine, le parc était largement ouvert au public mais, vers 1900, la comtesse de Paris l’enceint d’un grillage et défend ses accès par des portails.
Le parc offre quelques subtilités. En effet, si on se place contre le portail de l’avenue de Graves et en son centre, en regardant en direction des ruines, l’allée donne l’impression qu’elle se poursuit sans interruption jusqu’au château, ce qui n’est pas le cas.
Simple hasard, effet d’optique, maîtrise de la perspective ou judicieux positionnement du portail ? La question est sans réponse.
Autre expérience, le portail, l’obélisque et le château semblent dans le même axe mais… en empruntant l’allée en direction de l’obélisque on observe que celui-ci semble se décaler progressivement sur la droite afin de dégager la vue sur le château.
L’obélisque placé à cet endroit remonte au XIXème siècle.
Pour en savoir plus / Sources :
- Les récits sont issus de la Brochure Touristique du Domaine Royal de Randan et des panneaux explicatifs du parc
- Site internet du Domaine Royal de Randan
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