Mont-Dore (nom officiel), très souvent appelée Le Mont-Dore, est une commune du Puy-de-Dôme situé au pied du massif du Sancy. Les habitants du Mont-Dore se nomment les Montdoriens et Montdoriennes.
Située à une altitude de 1 050 m, elle est entourée de volcans parmi lesquels le Puy de Sancy, point culminant du Massif central.
Sur les flancs du Puy de Sancy, deux torrents, la Dore et la Dogne se rejoignent pour former la Dordogne.
L’église Saint-Pardoux :
Cet édifice de style néo-gothique imaginé par l’architecte Aymon Mallay en 1852, fut inauguré en 1855, puis agrandi en 1886.
Elle est dédiée à Saint Pardoux à qui la croyance populaire attribue de nombreuses guérisons miraculeuses de paralytiques à l’aide des sources, ce qui explique la présence de son culte au Mont-Dore.
Cette église est atypique car ni son plan, ni son orientation ne sont fidèles à la tradition.
En effet elle ne présente pas l’habituelle forme de croix, et elle est orientée au Nord quand la tradition la voudrait tournée vers l’Est.
Mais la véritable originalité de cette église se trouve dans la modernité et la qualité de sa décoration intérieure, développée sur le thème de l’eau.
Les Thermes du Mont-Dore :
La ville est connue essentiellement comme station thermale. Les Celtes puis les Romains utilisaient déjà les eaux des monts d’Auvergne pour leurs propriétés sur la santé.
Au Moyen Âge, cette pratique a tendance à disparaître sauf justement au Mont-Dore où l’on continue à soigner les affections pulmonaires et rhumatismales. L’accès était alors gratuit et la fréquentation très populaire.
Au XIXe siècle, le capitalisme naissant commence à s’intéresser à cette richesse naturelle et les stations thermales, comme La Bourboule et le Mont-Dore, vont se développer surtout à partir de 1830. Les deux villes commenceront alors à créer des casinos et des hôtels autour des établissements de soins.
Les eaux sont les plus siliceuses de France, elles sont aussi chargées de gaz et d’acide carboniques, leur température est comprise entre 38 et 44 °C.
On y soigne l’asthme, les affections respiratoires et les rhumatismes. Sont également traitées les sinusites et autres affections nasales telles que les polyposes naso-sinusiennes.
Parmi les curistes célèbres qui ont fréquenté les eaux du Mont-Dore, citons : Madame de Sévigné, le marquis de Mirabeau (père du fameux orateur), George Sand, Alfred de Musset, Charles Nodier, Honoré de Balzac, Anatole France, Marie de Hohenzollern-Sigmaringen (mère du roi des Belges Albert 1er), Marie de Saxe-Cobourg-Gotha (reine de Roumanie), Marcel Proust, Marie Bashkirtseff, Georges Clemenceau, le maréchal Jean de Lattre de Tassigny, Paul Bourget, Francine Bloch …
De plus, deux princesses de sang royal français firent des séjours au Mont-Dore dans les premières années du XIXème siècle : la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, et la duchesse de Berry, belle-fille du roi Charles X.
Ces deux dernières possèdent une rue dans la station. Tout comme George Sand qui suivit une dizaine de cures à la fin de sa vie. Celle-ci écrivit un de ses romans « Jean des Roches » en prenant comme sujet la station du Mont-Dore.
De son côté, Anatole France publia « Jocaste » dont l’action se situe également au Mont-Dore et dans les environs.
Les différentes sources :
La station du Mont Dore possède 13 sources thermales dont 8 exploitées par les Thermes.
Les Gaulois, puis les Romains, utilisèrent les célèbres eaux minérales dont l’exploitation ne reprit qu’au XVIIIème siècle.
Parmi les sources, nous avons celles des Chanteurs, Pigeon, Ramond, Madeleine, César, Boyer et Bertrand. La température de l’eau varie entre 38 et 44°C selon l’Office du Tourisme du Massif du Sancy.
Cependant, des températures allant jusqu’à 47° sont mentionnées dans le livre « La Fabuleuse Histoire du Mont-Dore« .
La source César – 45° :
C’est la source vedette du Mont-Dore, une des plus ancienne et la plus connue. Elle était autrefois appelée « balneum cryptae ».
La source Caroline, qui est captée en 1821, est mélangée à la source César.
La source Madelaine – 45,5° :
Elle est également l’une des plus anciennes. Elle sourdait jadis place du Panthéon.
Elle porta égalament le nom de source Bertrand en hommage à l’éminent hydrologite.
La source des Chanteurs – 47° :
Captée en 1891, c’est la plus chaude de l’Etablissement. Elle porta également le nom de source Bardon qui était le nom d’un préfet du département.
Son nom de « source des chanteurs » viendraient du fait que de nombreux chanteurs venaient faire des gargarismes (bons pour les cordes vocales).
Un autre aspect de cette source est qu’elle chante vraiment. En effet, les montées de gaz font vibrer une plaque qui est apposée en haut du chaudron, émettant ainsi de curieux sifflement qui s’entendent dans tout le bâtiment.
Autres photos des Thermes :
Les sources Félix et Croizat :
Les sources chaudes Félix et Croizat sont situées sur le chemin qui longe la Dordogne entre le Mont-Dore et la Bourboule, près du village du Genestoux.
La source Croizat se jette dans la Dordogne. Cette source thermale qui jaillit à 40°C, fut exploitée jusqu’à la fin des années 40.
Toujours en longeant la rivière, la source Félix, reconnaissable par son petit bâtiment des années 1900 qui abrite le captage. On y voit encore une baignoire en zinc : cette source à 19°C était utilisée pour soigner les maladies de peau.
Le Capucin et son Funiculaire :
Le funiculaire du Capucin est le premier funiculaire électrique construit en France (1898) et est inscrit au titre des monuments historiques.
Sa ligne assume 175 mètres de dénivelé avec une inclinaison maximale de 56 %, et aboutit au Salon du Capucin, à 1 245 mètres d’altitude. Le funiculaire du Capucin est exploité du printemps à l’automne et peut transporter jusqu’à 114 passagers par heure et par sens de circulation à la vitesse de un mètre par seconde.
En 1894, un entrepreneur de travaux publics de Perrier, Jean Giraudon, obtient de la municipalité de Mont-Dore une concession, de 70 ans, pour un « chemin de fer d’intérêt local à traction funiculaire et électrique ». Il prend à sa charge l’ensemble des risques, la concession étant « sans subvention ni garantie d’intérêt », et il doit verser à la commune, pendant les dix premières années d’exploitation une redevance de 1 000 F, augmentée de 200 F pour la période suivante. La mise en service a lieu le 20 juin 1898.
Le Salon du Capucin se situe au pied du Capucin. Cet ancien dôme volcanique culmine à 1463m.
Vieux de 800 000 ans, ce gros rocher est un endroit privilégié pour les amateurs d’escalade mais aussi une halte obligatoire pour les randonneurs qui vont en direction du Puy de Sancy
Le GR30 conduit vers le sommet par un sentier ombragé (environ 45 minutes de marche du Salon du Capucin).
Le sommet offre une vue époustouflante sur la Caldeira de la Haute-Dordogne et sur l’ensemble des Monts Dore.
Station de ski :
La station de ski du Mont-Dore est située sur le versant nord du Puy de Sancy. Elle est reliée à la station de ski du Super-Besse sur le versant sud. La station est la troisième créée en France après Chamonix et Megève. Elle ouvrit ses premières pistes (dotée de deux remontes-pentes et d’un téléphérique) en 1936 grâce aux investissements de Dieudonné Costes, le célèbre aviateur qui traversa pour la première fois l’Atlantique d’est en ouest avec Maurice Bellonte à bord de leur avion Le Point d’Interrogation.
Appelée Les Champs de Neige de Paris, le Mont-Dore devint tout de suite une station à la mode très fréquentée par la jet-set du moment tels les acteurs, Roland Toutain, Gaby Morlay, la romancière Colette, Coco Chanel et bien d’autres. Devenue depuis une station familiale, et souvent classée comme la plus enneigée de France, elle attire chaque hiver des milliers de skieurs de tous âges sur ses pistes reliées à l’autre versant à la station de Super-Besse et formant ensemble le domaine du Grand Sancy (avec notamment près de 500 km de pistes de ski de fond, de raquette).
La station d’hiver du Mont-Dore est classée parmi les quatre premières stations de ski hors-piste par la qualité et la difficulté de son domaine et a reçu en 2010 les Championnats de France de ski.
Le lac de Guéry :
Le lac de Guéry est le plus haut lac d’Auvergne perché à 1 247m, situé à 9 km du Mont-Dore en direction de Clermont-Ferrand.
Il est connu pour être le seul lac d’Europe occidentale où est pratiquée la pêche sur glace dite pêche au trou ou à l’esquimau.
Quand la couche de glace est suffisante, dès l’ouverture (généralement second week-end de mars), les pêcheurs creusent un trou dans celle-ci, jettent leurs lignes et n’ont plus qu’à attendre le bon vouloir des truites et autres brochets.
Cette manifestation, gérée par la société des pêcheurs à la ligne du Mont-Dore, attire chaque année des milliers d’aficionados de l’épuisette. À noter que même sans glace, la pêche a également lieu.
=> Pour en savoir plus, rendez-vous sur l’article « le lac de Guéry et sa cascade« .
La Dogne et La Grande Cascade :
La Grande Cascade prend sa source sur le plateau balayé par les vents de la Durbise à 1450m d’altitude. Elle enjambe une succession d’anciennes coulées de lave d’une quarantaine de mètres d’épaisseur.
Une agréable promenade vous permettra d’accéder à ce site remarquable ; la Grande Cascade étant l’une des plus hautes d’Auvergne de par ses chutes d’une trentaine de mètres d’où vous aurez un très beau point de vue.
La cascade du Rossignolet :
L’eau du ruisseau, qui vient du Puy de Monne, franchi avant de rejoindre le Ruisseau de l’Enfer, un dépôt de cendres volcaniques et forme ainsi la cascade du Rossignolet.
Le nom de cette cascade vient du fait qu’à son pied on entend le doux murmure du ruisseau qui rappelle « le chant du rossignol ».
On raconte aussi que sa chute d’eau ressemble au voile d’une mariée.
Plus de photos disponibles dans l’article « La Cascade du Rossignolet«
La Cascade du Queureuilh :
Descendant les pentes des Puy de Barbier et de l’Angle, plusieurs ruisseaux se rejoignent en amont du site.
Le ruisseau, en franchissant des orgues basaltiques, offre une magnifique chute d’eau de plusieurs mètres : la cascade du Queureuilh.
Plus de photos disponibles dans l’article « La Cascade du Queureuilh« .
La Dordogne :
Elle prend sa source sur le flanc nord du Puy de Sancy à 1366m d’altitude par la jonction de deux petits ruisseaux de montagne, la Dore et la Dogne. Contrairement aux apparences, le nom de la Dordogne n’est pas un assemblage des noms de la Dore et de la Dogne. Son nom vient plutôt de l’ancien mot ‘Durãnius’ (torrent, ruisseau) évoluant en ‘Dordonia’ (IXéme siècle) donnant ainsi l’impression d’une étymologie ‘Dore-Dogne’.
Ce torrent limpide traverse le Mont-Dore et la Bourboule pour creuser ensuite son sillon dans les gorges d’Avèze aux versants crépus d’un vert sombre, paysage farouche et fier qui s’ouvre vers l’aval, au pont d’Arpiat, sur la retenue du barrage de Bort-les-Orgues.
En pays Sancy-Volcans, la Dordogne est classée en rivière première catégorie et abrite une très bonne population de truites farios sauvages. On trouve également une forte quantité de goujons et de vairons.
Quelques photos de la commune :
Point de vue sur la vallée de la Dordogne et du Mont-Dore
Le col de la Croix-Saint-Robert à 1 451 m
Le col de la Croix-Morand à 1401m
Les anciens bain du Mont-Dore
Pour en savoir plus / Sources:
- Mairie du Mont-Dore
- Office du tourisme du Massif du Sancy
- Mont-Dore sur Wikipédia
- La Fabuleuse Histoire du Mont-Dore – 1982
Bonjour ; ce que vous appelez « anciens bains du Mont-Dore est bien la poste sur laquelle est encore indiqué l’ancien nom de la commune : Les bains du Mont-Dore. Les anciens disaient autre fois : je vais aux bains , pour dire : je me rends au Mont-Dore.
Bonjour,
Jolies photos sur votre site Internet.
Connaissez-vous l’origine du mot « Dore » ?
Merci pour votre retour.
reportage très intéressant Merci Beaucoup. Très jolies photos.