Le Puy-de-Dôme est un volcan en sommeil de la chaîne des Puys. Il se trouve à une quinzaine de kilomètres de Clermont-Ferrand et a donné son nom au département du Puy-de-Dôme.
La chaîne des Puys est devenue un site classé en 2000 et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 02 juillet 2018. Le Puy-de-Dôme fait quant à lui partie du réseau des grands sites de France et a reçu, début 2008, le label « Grand site de France ».
Le Géant des Dômes :
Le Puy-de-Dôme est situé à 15 km à l’ouest de Clermont-Ferrand, sur les territoires communaux de Ceyssat (côté ouest) et d’Orcines (côté est et sommet).
Du haut du Puy-de-Dôme, par temps clair, on a une vue générale sur le parc naturel régional des volcans d’Auvergne avec toute la chaîne des Puys, les Monts Dore, les Monts du Cantal.
On peut apercevoir à l’est toute l’agglomération de Clermont-Ferrand et plus loin les monts du Forez, et, par temps extrêmement clair, le sommet du mont Blanc, point culminant des Alpes.
On a également un panorama à l’ouest sur le Limousin, les Combrailles et le plateau de Millevaches.
Le Puy-de-Dôme, comme tous les volcans de la chaîne des Puys, repose sur un plateau granitique (socle cristallin) situé à un peu moins de 1 000 mètres d’altitude.
Il s’agit d’un ancien dôme de lave de forme grossièrement tronconique.
Haut de 550 mètres et large de deux kilomètres à la base, son sommet culmine à 1 465 mètres d’altitude.
La masse du volcan est estimée à 1 200 000 tonnes pour un volume d’un million de mètres cubes.
Ce puy est majoritairement constitué de domite, un trachyte sub-alcalin. Le Puy-de-Dôme est un volcan monogénique (un seul épisode éruptif) explosif de type péléen en sommeil depuis environ 12 000 ans.
Il est constitué de deux blocs de trachyte emboîtés, fruits de deux éruptions successives espacées de quelques centaines d’années.
Au sud-ouest, à côté du col de Ceyssat, l’éruption du cratère du puy Kilian, dont le dôme a été décapité lors d’explosions il y a 8 500 ans, a recouvert le puy de Dôme de projections et dévasté la forêt sur 25 km2.
Le Temple de Mercure :
Les Gallo-Romains ont installé, au 1er ou au 2ème siècle, à son sommet un temple dédié à Mercure Dumias, dont le rayonnement dépassait de loin les limites du territoire arverne.
Il fut abandonné vers le IIIème ou IVème siècle et a été redécouvert en 1872 lors de la construction d’un observatoire atmosphérique.
Selon Pline l’Ancien, les Arvernes avaient fait faire une statue monumentale du dieu Mercure, œuvre du sculpteur grec Zénodore vers 60 av. J.-C..
Il est tentant de penser qu’elle se trouvait dans ce sanctuaire, mais il n’existe actuellement aucune preuve archéologique de son emplacement et même de son existence.
Le Prix Michelin :
Il a été créé par les frères Édouard et André Michelin le 6 mars 1908 et récompensa d’une somme de 100 000 francs or le premier pilote qui en partant de Paris poserait son avion sur le sommet du Puy-de-Dôme.
Le 7 mars 1911, Eugène Renaux accompagné d’Albert Senoucque remporte le prix. Une stèle érigée en 1923 commémore cet exploit. À l’époque, une telle distance n’avait jamais été parcourue en avion. Cette tentative victorieuse faisait suite à celle de Charles Weymann qui se posa à Volvic le 7 septembre 1910 et à celles des frères Morane qui s’écrasèrent à Boissy-Saint-Léger le 5 octobre 1910. Toute l’histoire du prix Michelin est retracée à « l’Aventure Michelin », nouvel espace patrimonial de la marque ouvert depuis janvier 2009 à Clermont-Ferrand.
Le pylône TDF :
En 1956, un pylône TDF, haut de 73 mètres, a été installé.
Destiné à supporter les antennes de diffusion des programmes audiovisuels, il est devenu aujourd’hui un symbole de ce volcan et permet de le reconnaître de très loin.
La station militaire :
Le sommet du Puy-de-Dôme comprend un petit poste militaire géré par l’armée de l’air et le ministère de l’Intérieur. Cette station est un poste de télécommunication dédié à des fins militaires. Une partie est visible à côté du laboratoire, le reste étant souterrain.
En cas d’urgence, le gouvernement peut utiliser cette station relais pour communiquer des informations importantes auprès de la population. Suite à un attentat en 1978, l’accès aux bâtiments proches du pylône est fermé au public.
Voie ferrée à crémaillère :
En 2006, une étude a été lancée afin d’étudier la possibilité de réinstaller un funiculaire pour monter au sommet du Puy-de-Dôme.
Le 28 janvier 2008, le Conseil général du Puy-de-Dôme a voté la réalisation d’un chemin de fer à crémaillère. La construction des infrastructures a été attribuée à SNC-Lavalin (Canada) et celle des automotrices à Stadler Rail (Suisse).
Les automotrices sont une extrapolation de celles en service à Montserrat (Espagne). La tension de ligne de contact est du 1,5 kV continu. L’exploitation a été attribuée à SNC-Lavalin.
La voie a été inaugurée de façon anticipée le 26 mai 2012. Toutefois, le même jour, de violents orages ont conduit à des éboulements et coulées de boue et de nombreux touristes sont restés bloqués plusieurs heures au sommet du Puy-de-Dôme ainsi qu’au milieu de la voie avant d’être évacués, et la gare, située en contrebas, s’est retrouvée inondée.
L’exploitation fut suspendue jusqu’au 16 juin 2012, le temps d’effectuer les réparations.
Toutefois, de nombreux incidents sont survenus sur l’infrastructure depuis. Le 100 000e voyageur a été accueilli le 1er août 2012.
Cet accès par voie ferrée est devenu l’unique accès au sommet par voie motorisée en 2012, bien que subsiste une voie routière de secours.
Tourisme :
Le Puy-de-Dôme est un des lieux les plus visités d’Auvergne avec près d’un demi-million de visiteurs par an.
C’est notamment un lieu de décollage pour de nombreux adeptes du parapente. En revanche, la pratique du deltaplane, associée à l’image du Puy-de-Dôme depuis 1973, est compromise depuis la mise en service du train à crémaillère.
Il est possible de grimper le Puy-de-Dôme à pied par des sentiers de randonnée : d’une part un large chemin pédestre, dit le sentier des muletiers, partant du col de Ceyssat (1 078 m) et conduisant par une succession de lacets au temple de Mercure (1 450 m). Ce sentier fait 2 km pour un dénivelé de 387 mètres soit une moyenne de 19,35 % de pente. Il est donc court mais difficile.
D’autre part, l’accès pédestre nord par le GR4, qui commence à partir du péage à partir du sentier à droite. Peu de temps après, il faut suivre un sentier à gauche qui monte jusqu’à la fontaine du Traversin à 1 125 mètres d’altitude, qui est une sorte de carrefour allant à la fois vers le Puy-de-Dôme, le puy de Pariou et le puy de Côme. En prenant le sentier du puy de Dôme, d’une longueur de 2 km, on trouve rapidement des marches et pontons de bois installés qui permettent de rejoindre la route à suivre sur 200 mètres jusqu’au sommet.
Jusqu’en 2010, une route à péage de 4 km à 12 % permettait de monter en voiture (ou en bus en été afin de limiter le trafic et de préserver l’environnement) jusqu’au sommet. Le panoramique des Dômes permet, depuis 2012, l’accès au sommet.
Lever de soleil :
Le lever de soleil depuis le sommet du Puy-de-Dôme est magique. Ne pas hésiter à vous lever très tôt pour admirer ce spectacle. Avec un peu de chance vous pourrez même apercevoir le sommet du Mont Blanc.
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